II - L'Étalon-or c'est vraiment nul : démonstration

II - L'Étalon-or c'est vraiment nul : démonstration

Bref Résumé

Cette vidéo explore les erreurs de politique économique qui ont exacerbé la crise de 1929, en se concentrant sur le système de l'étalon-or et les mesures prises à l'époque. Elle examine la théorie derrière l'étalon-or, les interventions des banques centrales, et les conséquences des politiques d'austérité.

  • Le système monétaire international était basé sur l'or, avec des parités fixes entre les devises.
  • Les politiques d'austérité, la hausse des taux d'intérêt et la baisse des salaires ont aggravé la crise.
  • L'abandon progressif de l'étalon-or a permis à certains pays de mieux gérer la crise.

Intro

L'épisode introduit le sujet de la crise de 1929, en se concentrant sur les erreurs de politique économique qui ont aggravé la situation. Il rappelle que l'épisode précédent a mis en évidence des problèmes de surproduction et de mauvaise répartition de la monnaie. L'objectif est de comprendre pourquoi la crise a été si sévère et prolongée, en se concentrant sur les trois principales erreurs de politique économique.

C'est quoi l'Étalon-or en pratique ?

Le système monétaire international de l'époque était basé sur l'or, où chaque pays avait une réserve d'or conservée par sa banque centrale. La parité entre l'or et la monnaie du pays était fixe, par exemple, en 1929, 0,05 g d'or correspondait à 1 franc. Les banques centrales intervenaient sur le marché des changes pour maintenir cette parité fixe. La quantité d'or dans le pays déterminait la quantité de monnaie que la banque centrale pouvait injecter dans l'économie, influençant ainsi la création de monnaie scripturale par les banques privées. Le taux de réserve obligatoire définissait la limite maximale de création monétaire par les banques privées.

La théorie derrière l'Étalon-or (#Hume)

La théorie de l'étalon-or remonte au philosophe David Hume en 1752, mais elle est plus une expérience de pensée théorique qu'un système mûrement réfléchi. L'idée est que si un pays comme la France exporte plus vers les États-Unis et reçoit de l'or en paiement, la Banque de France augmente la quantité de monnaie en circulation, ce qui provoque de l'inflation. En revanche, les États-Unis connaissent une déflation. Cette perte de compétitivité en France conduit à un rééquilibrage, où les États-Unis deviennent plus compétitifs et exportent davantage. Cependant, cette théorie simpliste ne tient pas compte de nombreux facteurs réels, tels que la capacité des banques centrales à ne pas convertir l'or en monnaie, ou la volonté des banques privées de faire crédit.

Étalon-or et tradition, comment certaines options ne sont pas envisagées

L'étalon-or, en tant que système codifié de parité monétaire et d'échange international, a été mis en place dans les années 1870. Pendant la Première Guerre mondiale, les nations ont cessé de respecter les règles de l'étalon-or pour financer l'effort de guerre. Les banques centrales ont interdit la conversion de la monnaie en or, ont cessé de défendre une parité fixe, et ont injecté de la monnaie partout où c'était possible. Au niveau du commerce international, les pays ont arrêté de tout payer en or et ont commencé à se faire des crédits.

Les mesures prises suite à la crise

À partir de 1925, le système d'étalon-or est revenu à son mode de fonctionnement d'avant-guerre, mais avec un rôle accru du dollar et de la livre sterling. Pour éviter que les États-Unis ne récupèrent tout l'or du monde, les banques privées américaines ont réalisé des prêts, permettant aux pays de payer leur déficit commercial en dollars plutôt qu'en or. Lorsque la crise de 1929 a frappé, les banques américaines ont arrêté de prêter, créant un "credit crunch". Les pays n'ont plus pu refinancer leur dette en dollars et ont dû payer en or, alors que tout l'or était déjà aux États-Unis.

Pourquoi ces mesures sont-elles inefficaces ?

Face à la crise, les pays ont cherché à protéger leurs réserves d'or. Les politiques mises en œuvre ont été la hausse des taux d'intérêt, la baisse des salaires et l'austérité budgétaire. Ces mesures visaient à attirer les investisseurs internationaux et à rendre les exportations plus compétitives. Cependant, ces politiques ont eu l'effet inverse, car elles ont réduit la demande intérieure et étrangère, et ont aggravé la crise.

(L'austérité : malheureusement toujours d'actualité)

Suite à la crise de l'euro en 2010, certaines théories sur la relance par l'austérité budgétaire ont refait surface. L'idée était que la baisse du déficit réduirait l'endettement et les taxes futures, incitant les gens à dépenser plus. Une autre théorie était que la baisse des salaires rendrait le pays plus compétitif. Cependant, ces arguments ont été critiqués car ils ne tiennent pas compte de la baisse de la demande et du pouvoir d'achat.

Quand l'Étalon-or saute, on respire mieux (#UK)

La difficulté de maintenir des parités monétaires fixes a conduit de nombreux pays à abandonner l'étalon-or. Lorsque leur monnaie se dévaluait, les produits qu'ils fabriquaient devenaient moins chers pour le reste du monde, stimulant ainsi les exportations. Le Royaume-Uni a été l'un des premiers à laisser flotter sa monnaie, ce qui a contribué à limiter l'impact de la crise. En revanche, les pays qui se sont obstinés à conserver les vieilles parités ont connu une crise encore plus violente.

Récap de mi-parcours

La crise de 1929 a été causée par une surproduction et une mauvaise répartition de la monnaie. Les économistes de l'époque n'ont pas su réagir efficacement, car ils étaient attachés à l'étalon-or et à des théories économiques dépassées. Pour protéger leurs réserves d'or, les États ont pris des mesures qui ont aggravé la crise, telles que la hausse des taux d'intérêt, la baisse des salaires et l'austérité budgétaire.

L'erreur des US en 1937 et 38 (#New Deal)

Le New Deal aux États-Unis était un mélange de politiques de grands travaux, de mesures sociales et de régulation bancaire et financière. Cependant, en 1937, le gouvernement américain a brisé la logique de la relance en augmentant les impôts et en limitant les dépenses, par peur de l'inflation. La Fed a également augmenté le taux de réserve obligatoire, ce qui a provoqué une panique bancaire et une limitation du crédit. Ces décisions ont replongé le pays dans la crise.

Heu?récap

En 1929, le système monétaire international était basé sur l'or, avec des réserves de monnaie centrale indexées sur les réserves d'or. Les banques centrales défendaient une parité fixe sur le marché des devises, et les échanges internationaux se faisaient à base d'or. Face à la crise, les États ont pris les trois pires décisions possibles : hausse des taux d'intérêt, baisse des salaires et austérité budgétaire. Ces politiques ont échoué et ont renforcé l'ampleur de la crise. À partir de 1933, les pays ont progressivement abandonné ces politiques désastreuses.

Share

Summarize Anything ! Download Summ App

Download on the Apple Store
Get it on Google Play
© 2024 Summ