Résumé bref
Cette vidéo présente une conférence sur l'importance de l'humain dans les soins. Le conférencier, un expert en éthique des soins, souligne que l'hôpital est un lieu dédié à l'hospitalité des personnes malades et que la souffrance est au cœur de son travail. Il met en avant l'importance de considérer le patient comme un sujet et non comme un objet, et de lui permettre de se sentir exister dans la relation de soin. La bientraitance est présentée comme un défi contemporain du système de soins, car il ne suffit plus de bien faire son travail, mais de bien traiter les gens en les considérant dans leur humanité.
- L'hôpital est un lieu d'hospitalité pour les personnes malades.
- Il est important de considérer le patient comme un sujet et non comme un objet.
- La bientraitance est un défi contemporain du système de soins.
L'importance de l'humain dans les soins
Le conférencier commence par rappeler que l'hôpital est un lieu dédié à l'hospitalité des personnes malades. Il souligne que la souffrance est au cœur du travail des professionnels de la santé et que l'éthique est le souci de la visée du bien dans les rapports humains. Il met en avant l'importance de permettre à la personne de se sentir exister en tant que sujet dans la relation de soin, et non comme un objet. Il donne des exemples concrets de pratiques qui peuvent contribuer à cette considération, comme demander l'autorisation du patient avant de lui faire un pansement ou de lui faire une prise de sang.
La bientraitance : un défi contemporain
Le conférencier aborde ensuite la notion de bientraitance, qui est présentée comme un défi contemporain du système de soins. Il explique que bien faire son travail ne suffit plus, il faut bien traiter les gens en les considérant dans leur humanité. Il souligne que les attentes de la population ont évolué et que les patients veulent se sentir considérés. Il donne l'exemple des courriers de récriminations qui sont adressés aux hôpitaux, qui concernent souvent la qualité des relations avec les usagers et non la qualité des soins techniques.
La banalisation de l'humain
Le conférencier met en garde contre la banalisation de l'humain dans les structures de soins. Il explique que l'oubli de l'humanité même de l'humain, de sa sensibilité et de sa singularité, peut être très rapidement présent si on n'est pas vigilant. Il souligne que cette vigilance est accessible à chacun et que chaque professionnel peut contribuer à la considération du patient par un regard, un sourire ou une manière d'être présent.
Faire des soins vs. prendre soin
Le conférencier distingue ensuite deux notions : faire des soins et prendre soin. Il explique que faire des soins renvoie à un ensemble d'actes et de tâches qui ponctuent le quotidien, tandis que prendre soin renvoie à une attention particulière portée à la personne. Il souligne que l'on peut très bien faire des soins sans prendre soin, et vice versa. Il encourage les professionnels de la santé à cultiver cette distinction et à réfléchir à la manière dont ils conçoivent leur métier.
Chacun vit comme il peut ce qu'il a à vivre
Le conférencier termine sa conférence en rappelant que chacun vit comme il peut ce qu'il a à vivre lorsque la maladie surgit ou la dépendance s'installe. Il tire cinq conséquences de cette phrase :
- Il n'y a pas de petites ou de grandes maladies, il n'y a que la maladie qui me touche moi.
- Il n'y a pas de petites ou de grandes situations de soins, il n'y a que des situations singulières.
- Il n'y a pas de petits ou de grands services de soins, il n'y a que des services qui ont pour mission d'aider un homme ou une femme dans ce qu'il y a à vivre.
- Il n'y a pas de petits ou de grands actes de soins, car tous les actes qui sont posés concernent toujours le corps et la vie de l'autre.
- Il n'y a pas de petits ou de grands professionnels de soins, car ce qui fait l'importance d'un professionnel, c'est la perception d'être considéré comme égal en humanité.
Le conférencier conclut en encourageant les professionnels de la santé à être attentifs à l'humain dans leur pratique quotidienne et à cultiver un professionnalisme subtil qui permet à l'autre de se sentir exister en tant que sujet dans la relation de soin.