Bref Résumé
Cette vidéo explore la psychologie du son et son impact sur le mixage audio. Elle explique comment le cerveau interprète les sons, l'importance de la hiérarchie sonore, l'influence des fréquences sur les émotions, et comment créer un espace sonore crédible. Des astuces pratiques sont fournies pour améliorer vos mixages en tenant compte de la perception humaine.
- Le cerveau trie et hiérarchise les sons pour faciliter l'écoute.
- La perception sonore est non linéaire et influencée par les fréquences.
- Les fréquences affectent nos émotions et peuvent être utilisées pour créer des ambiances spécifiques.
- La stéréo, les délais et la réverbération créent un espace sonore crédible.
- Les illusions auditives peuvent être utilisées pour élargir l'image sonore.
Intro
L'introduction présente le sujet de la vidéo : la psychologie du son. Elle soulève des questions sur la façon dont notre cerveau interprète les sons et comment cela affecte notre expérience d'écoute. L'objectif est d'explorer comment utiliser ces connaissances pour améliorer nos productions musicales.
Présentation
La vidéo aborde la psychologie du son, expliquant comment le cerveau interprète les sons et pourquoi un bon mixage procure des sensations agréables tandis qu'un mauvais mixage fatigue. Elle promet d'explorer la science de l'écoute pour comprendre comment le cerveau traite les fréquences et les dynamiques, et de fournir des astuces pour mixer en tenant compte de la perception humaine.
Le cerveau trie le son
Le cerveau sélectionne les informations sonores importantes, comme lors d'une conversation dans un café bruyant (l'effet "cocktail party"). Dans un mixage, il est crucial d'établir une hiérarchie claire, avec la voix principale au premier plan pour éviter la fatigue de l'auditeur. Un bon mixage est une mise en scène qui guide l'attention de l'auditeur en créant une scène 3D où les éléments sont placés dans l'espace, en jouant sur les axes de profondeur (Z), droite-gauche (X) et hauteur (Y). Les sons graves sont perçus comme étant en bas, tandis que les sons aigus sont perçus comme étant en haut.
Les bases de la perception sonore
L'oreille humaine ne perçoit pas le son de manière linéaire, compressant les sons forts et amplifiant les sons faibles. Un mixage trop compressé peut sembler plat. Les courbes de Fletcher-Munson montrent que l'oreille est plus sensible aux fréquences moyennes, où se trouve la voix humaine. Les sons graves et aigus doivent être joués plus fort pour être perçus au même volume que les fréquences moyennes. À bas volume, les graves et les aigus semblent disparaître car le cerveau compense moins bien ces fréquences. Il est donc essentiel de mixer à un volume idéal pour entendre toutes les fréquences.
L’effet des fréquences sur les émotions
Les basses profondes et les graves évoquent des vibrations et rappellent les battements du cœur, tandis que les aigus brillants évoquent la clarté et l'énergie. Chaque plage de fréquence influence nos émotions différemment. Les fréquences de 60 à 250 Hz apportent chaleur et corps, celles de 250 Hz à 2 kHz apportent clarté et intelligibilité, celles de 2 à 5 kHz apportent présence et énergie, et celles de 5 à 12 kHz apportent brillance et éclat. Un boost excessif à 3,3 kHz peut rendre la voix agressive et fatigante. Un bon mixage est comme une quiche lorraine : un équilibre parfait est nécessaire pour éviter un résultat désagréable.
L’espace et la profondeur
Le cerveau utilise des indices psychoacoustiques comme la réverbération, la différence entre les oreilles et l'atténuation des hautes fréquences pour déterminer la position des sons dans l'espace. Mixer avec la stéréo, les délais et les réverbes permet de recréer un espace crédible pour l'auditeur. Pour placer un instrument en arrière-plan, on peut jouer sur le volume (plus faible), l'égalisation (couper les aigus), l'attaque (atténuer les transitoires) et la réverbération (augmenter la réverbe avec un pré-délai court). Un léger délai stéréo peut élargir l'instrument et le pousser vers l'arrière. Le plugin Ocean Wave Studio permet de placer les instruments dans un même espace sonore. La compression et la dynamique influencent également la distance perçue : les sons proches ont plus de dynamique et d'attaque, tandis que les sons éloignés sont plus compressés.
Les illusions auditives
Le cerveau est sensible aux illusions auditives, comme l'effet Haas, où un délai de 10 à 30 ms entre les deux oreilles crée une sensation de son décentré. Cet effet peut être utilisé pour élargir l'image stéréo. Le plugin Pana de Clève Grande est efficace pour créer un panoramique naturel à partir d'un son mono. Le masquage fréquentiel se produit lorsqu'un son fort cache un son faible dans la même plage de fréquences, ce qui peut poser problème lors du mixage du kick et de la basse. La fatigue auditive, qui survient après 20 minutes d'écoute intense, altère l'objectivité. Il est donc important de faire des pauses et d'utiliser des musiques de référence pour prendre les bonnes décisions de mixage.
Mixer psycho-acoustiquement
Un mixage réussi crée une sensation sonore mémorable en jouant sur les contrastes et les surprises. Pour appliquer ces principes, il est important d'équilibrer les fréquences en tenant compte des courbes de Fletcher-Munson, en utilisant des outils comme le Tonal Balance d'isotope. Mixer à un volume modéré (70-80 dB SPL) évite de tromper l'oreille. Utiliser le masquage à son avantage en coupant les fréquences chevauchantes entre les instruments avec des outils comme le Pro Q4. Jouer avec la stéréo en élargissant les aigus et en centrant les graves. Utiliser des plugins comme le BrainWorks BX1 ou le CAS Stereo d'UAD pour élargir la stéréo, et un monomaker pour centrer les graves en dessous de 100 Hz. Faire des pauses régulières pour réinitialiser la perception auditive.
Le mot de la fin
La vidéo encourage à appliquer les principes de la psychologie du son pour transformer ses productions musicales. Elle invite à tester les astuces présentées et à partager ses impressions en commentaire. Un analyseur de spectre gratuit est mis à disposition en lien.

