Bref Résumé
Cette vidéo résume un document du Dicastère pour la Doctrine de la Foi concernant les titres mariaux, en rassurant ceux qui craignent un blocage de certains titres. Elle explique l'historique des titres mariaux, notamment celui de Mère de Dieu, et comment l'Église distingue les titres sans ambiguïté, ceux nécessitant des explications, et ceux nécessitant une maturation. La vidéo aborde les titres de médiatrice et de corédemptrice, en soulignant l'importance de comprendre la collaboration de Marie à la rédemption sans occulter le rôle unique du Christ.
- L'Église distingue trois types de titres mariaux : clairs, ambigus nécessitant des explications, et ceux nécessitant une maturation.
- Le titre de "Mère de Dieu" est historiquement polémique mais fondamental.
- Les titres de "médiatrice" et "corédemptrice" sont ambigus et nécessitent une compréhension nuancée pour éviter l'hérésie.
Introduction
La vidéo introduit un nouveau document du Dicastère pour la Doctrine de la Foi concernant les titres de la Vierge Marie. L'auteur rassure ceux qui craignent un blocage de certains titres, affirmant que la vidéo apportera des éclaircissements. Il souligne l'importance de comprendre le document à la lumière des enseignements du pape Benoît XVI.
Historique des Titres Mariaux
Le premier titre marial, "Mère de Dieu", a été institué lors du Concile d'Éphèse en 431 à l'instigation de Saint Cyril d'Alexandrie. Ce titre a suscité des polémiques, certains accusant l'Église de faire de Marie une déesse. L'Église a toujours expliqué que Marie est la mère de Dieu dans sa naissance terrestre, et non une déesse ayant donné la vie à Dieu. Au XVIe siècle, les protestants ont relancé la polémique, mais le titre, bien expliqué, n'est pas ambigu pour les catholiques et les orthodoxes.
Distinction des Titres Mariaux
L'Église, forte de son expérience, distingue trois types de titres mariaux : ceux sans ambiguïté, ceux ambigus nécessitant des explications, et ceux très ambigus nécessitant une maturation. Les titres sans ambiguïté, présents dans les litanies de la Vierge Marie, incluent "Mère des croyants", "Mère spirituelle" et "Mère du peuple fidèle". Ces titres sont considérés comme vrais et reflètent le rôle de Marie en tant que mère spirituelle, établie par Jésus sur la croix.
Titres Mariaux Ambigus
Certains titres mariaux sont ambigus et doivent être expliqués. Le titre de "Mère de Dieu" est ambigu, mais le risque est écarté avec une explication appropriée. Le titre de "médiatrice de toutes les grâces" est également ambigu et pourrait être considéré comme hérétique si Marie était considérée comme la seule médiatrice, excluant le Christ et les saints. Cependant, si ce titre est compris comme voulu par le Christ, le seul médiateur, il devient clair et sans ambiguïté. Le Christ a voulu créer des médiateurs avec lui, comme la Vierge Marie, instaurée Mère de Dieu à la croix.
Critiques et Défense du Titre de Médiatrice
Les protestants critiquent le titre de médiatrice, arguant qu'il retire au Christ son statut d'unique médiateur. L'auteur répond que cela diminue l'honneur du Christ, car il est humble et a voulu créer des médiateurs avec lui. De plus, les chrétiens prient les uns pour les autres, agissant ainsi comme des médiateurs. Le document du Dicastère pour la Doctrine de la Foi souligne que le titre de médiatrice de toutes les grâces n'est pas clairement fondé sur la révélation divine. L'auteur répond qu'il est fondé sur la tradition, citant Saint-Augustin qui compare Marie à la nouvelle Ève, mère de tous les vivants spirituels.
Titre de Corédemptrice
Le titre de "corédemptrice" est considéré comme très ambigu et problématique. Le pape François a déclaré que la Vierge Marie n'a jamais demandé à être désignée comme corédemptrice. L'auteur explique que ce n'est pas Marie qui a demandé ce titre, mais son fils qui l'a voulu pour elle. Le Concile Vatican II n'emploie pas cette expression, mais le pape Jean-Paul II l'a utilisée à plusieurs reprises. En 1996, une demande a été faite à la congrégation pour la doctrine de la foi pour examiner ce titre.
Positions des Papes sur le Titre de Corédemptrice
Le pape Jean-Paul II estimait que la corrédemption avait une base scripturaire, citant Colossiens 1:24. Le cardinal Ratzinger, futur pape Benoît XVI, n'était pas favorable à ce titre, estimant que sa signification précise n'était pas claire et que la doctrine qu'il contenait n'était pas mûre. Benoît XVI a insisté sur le fait que toute la rédemption procède du Christ, le seul rédempteur, et que le titre de corédemptrice portait en lui beaucoup d'ambiguïté. Le pape François a également exprimé des préoccupations, estimant que ce titre risquait d'obscurcir l'unique médiation salvifique du Christ.
Conclusion et Explication du Titre de Corédemptrice
L'auteur donne sa conclusion, soulignant que la porte n'est pas fermée concernant le titre de corédemptrice. Il utilise une analogie avec le texte de Matthieu 23:9, qui dit de n'appeler personne "père" sur la terre, pour expliquer que notre paternité est déléguée et dépendante de la création du Père. De même, le Christ est le seul rédempteur, mais Marie a collaboré à la rédemption en donnant son consentement à l'alliance à la croix. Comme dans un mariage, il ne peut y avoir rédemption sans la réponse de Marie. L'auteur pense qu'un jour, un pape proclamera le dogme de la corrédemption en l'expliquant clairement, comme pour le dogme de la maternité divine. Il cite également Colossiens 1:24, où Saint-Paul dit compléter en sa chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son corps qui est l'Église, soulignant que le Christ veut notre participation à sa croix.
Appel à la Confiance et à la Compréhension
L'auteur conclut en rassurant ceux qui ont été troublés par le document du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, affirmant qu'il ne ferme pas la porte de manière dogmatique. Il encourage à laisser mûrir les choses, soulignant que Jésus a fait de nous des rois et des prêtres, des médiateurs et des sacrificateurs. Il exprime l'espoir qu'un jour, un pape donnera une explication claire et concise du dogme de la corrédemption, en utilisant l'analogie du mariage.

