« Ne faites plus d’études » : le cri d’alerte de Laurent Alexandre | Podcast

« Ne faites plus d’études » : le cri d’alerte de Laurent Alexandre | Podcast

Bref Résumé

Laurent Alexandre discute de l'impact de l'IA sur l'éducation, le marché du travail et la société. Il souligne la nécessité de réformer l'éducation pour préparer les jeunes à un monde où l'IA est omniprésente et de s'adapter aux nouvelles formes de travail créées par l'IA. Il met en garde contre l'augmentation des inégalités et l'importance de l'éthique face aux avancées technologiques.

  • L'IA surpasse les compétences humaines dans de nombreux domaines, y compris la médecine.
  • Le système éducatif actuel est obsolète et doit être adapté à l'ère de l'IA.
  • L'IA pourrait accroître les inégalités entre les individus les plus et les moins innovants.
  • La Silicon Valley est obsédée par la lutte contre la mort, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes sur l'avenir de l'humanité.

Introduction : pourquoi il faut repenser l’éducation

Laurent Alexandre critique le système éducatif actuel, en particulier les études de médecine, qu'il considère comme une perte de temps face aux progrès de l'intelligence artificielle. Il prédit que les médecins formés aujourd'hui seront dépassés par l'IA dans 10 ans. Il déplore le retard de la classe politique dans l'adaptation du système éducatif, ce qui pourrait sacrifier une ou deux générations de jeunes. Il remet également en question l'utilité de la mort, suggérant que la lutte contre celle-ci est le prochain grand défi après avoir vaincu les maladies.

IA médicale : ChatGPT plus fort que les médecins ?

Laurent Alexandre admet avoir sous-estimé la révolution de l'IA, notamment les capacités de ChatGPT en médecine. Il souligne que ChatGPT peut lire des dossiers médicaux complexes et faire des diagnostics plus précis que les médecins. Il révèle que l'association de ChatGPT avec un médecin donne de moins bons résultats que ChatGPT seul, ce qui montre l'inadaptation de la formation médicale actuelle. Il insiste sur la nécessité de repenser l'éducation pour former des professionnels complémentaires à l'IA.

Fin du travail ou métiers nouveaux ?

Contrairement à certains experts, Laurent Alexandre ne croit pas à la fin du travail. Il pense que l'IA va créer de nouvelles formes de travail et de nouveaux métiers. Cependant, il souligne que l'école, l'université et la formation professionnelle doivent s'adapter rapidement. Il note que ChatGPT est quatre fois meilleur que les médecins spécialistes pour faire un diagnostic et que l'intelligence humaine formée par l'université n'est pas complémentaire de l'IA. Il insiste sur la nécessité de modifier les méthodes d'apprentissage et de créer des tutorats intelligents personnalisés.

Universités dépassées : échec de la formation

Laurent Alexandre critique l'idée que les cols bleus seront moins impactés par l'IA que les cols blancs. Il prédit l'arrivée de robots ouvriers très performants et peu coûteux. Il souligne que les cols bleus auront plus de difficultés à se reconvertir. Il explique que les emplois préservés seront ceux qui nécessitent de la curiosité, de l'innovation et une forte volonté de faire. Il cite l'exemple des porteurs d'eau parisiens, dont le métier a disparu avec l'arrivée de l'eau courante, pour illustrer la création de nouveaux métiers imprévisibles.

L’art à l’ère des intelligences artificielles

Laurent Alexandre pense que certains métiers artistiques pourraient être préservés en se servant de l'IA. Il encourage à inventer de nouvelles formes d'art, comme les peintres l'ont fait avec l'arrivée de la photographie. Il souligne que les métiers et business models de l'avenir seront pris par les gens les plus malins, innovants, courageux et travailleurs. Il prévoit un avenir sombre pour les étudiants en sociologie et insiste sur l'importance de travailler dur pour exister à l'ère de l'IA.

Une fracture cognitive : l’IA accroît les inégalités

Laurent Alexandre met en garde contre l'augmentation des inégalités entre les personnes les plus et les moins innovantes. Il explique que l'IA est un amplificateur qui augmente les capacités des plus intelligents et marginalise les moins malins. Il souligne la nécessité pour le système éducatif et politique de répondre à ce danger pour la démocratie et la société. Il déplore le retard de l'appareil d'État dans la compréhension des enjeux et le manque d'intérêt du monde politique pour l'avenir des jeunes.

Responsables politiques : aveuglement et incompétence

Laurent Alexandre critique l'ignorance des dirigeants politiques en matière de nouvelles technologies. Il souligne que les gens intelligents ne font plus de politique, ce qui entraîne une médiocrité politique au moment où des politiques très intelligents sont nécessaires pour piloter la révolution technologique. Il dénonce le manque d'investissement dans l'éducation par rapport à l'entraînement de l'IA et le fait que les meilleurs éléments soient affectés à l'IA plutôt qu'à l'éducation des enfants.

Système éducatif : une mécanique obsolète

Laurent Alexandre insiste sur la nécessité de moderniser l'école, l'université et la formation professionnelle des adultes. Il conseille aux jeunes de ne pas faire d'études de médecine aujourd'hui, sauf dans les meilleures universités. Il déplore le retard pris dans l'adaptation du système éducatif et la médiocrité de la classe politique. Il critique la massification de l'université et la prolifération de cursus poubelles. Il souligne le danger pour l'emploi des jeunes, car les employeurs préfèrent utiliser ChatGPT pour obtenir des résultats rapides et sans fautes.

Éthique et avenir : faut-il s'adapter ou résister ?

Laurent Alexandre explique que la qualité du "prompt" (la question posée à l'IA) est fondamentale. Il note que les gens les plus malins posent de meilleures questions à l'IA et obtiennent de meilleurs résultats. Il souligne que l'IA s'adapte au quotient intellectuel de la personne qui pose la question, ce qui génère des inégalités en cascade. Il dénonce l'utopie d'une IA qui rendrait tout le monde aussi intelligent et insiste sur la nécessité de se former soi-même, avec ChatGPT comme professeur idéal.

Enfants augmentés : implants, choix et dérives

Laurent Alexandre aborde le mariage de l'IA avec la robotique, notamment en médecine. Il cite Elon Musk, qui prédit que les robots dotés d'IA seront supérieurs aux meilleurs chirurgiens en 2030. Il explique que les robots humanoïdes sont nécessaires car le monde est construit à notre échelle. Il craint que l'IA ne soit surtout un amplificateur d'intelligence et souligne que ChatGPT est plus empathique que les médecins. Il évoque la dépendance psychologique à l'IA et la possibilité de relations amoureuses et sexuelles avec les robots du futur.

Eugénisme 2.0 : mythe ou réalité technologique ?

Laurent Alexandre pose la question de savoir si l'on se dirige vers une humanité divisée entre les "inutiles" et les "dieux". Il souligne que la connerie du monde de l'éducation et de la politique nous dirige tout droit vers ce scénario. Il insiste sur la nécessité de réformer le monde de la formation et de remplacer les responsables incompétents. Il évoque la question du contrôle et de la rébellion de l'IA, en référence à Arthur C. Clarke et Isaac Asimov.

Vaincre la mort : la grande obsession de la Silicon Valley

Laurent Alexandre aborde la question des implants cérébraux et de la sélection embryonnaire pour augmenter l'intelligence des enfants. Il cite l'exemple d'Alexander Wang, qui a décidé de retarder son premier enfant pour attendre que les technologies d'augmentation cérébrale soient au point. Il souligne le vertige moral que cela suscite et la question de la perte de chance pour les enfants non augmentés. Il précise qu'il décrit le génisme politique qui vient de la Silicon Valley, sans pour autant être eugéniste lui-même.

Cryogénie, transhumanisme : qu’est-ce qui nous reste ?

Laurent Alexandre explique que la Silicon Valley veut supprimer la mort. Il cite des exemples d'investissements importants dans la lutte contre la mort et des prédictions sur l'augmentation de l'espérance de vie grâce à l'IA. Il remet en question l'utilité de la mort et souligne que l'espérance de vie a déjà triplé. Il évoque la cryogénisation et le transhumanisme comme des voies possibles vers l'immortalité, mais souligne les risques et les incertitudes liés à ces technologies.

Prédire la mort : ce que l'IA sait déjà

Laurent Alexandre explique que l'IA permet de prévoir le moment de la mort avec une exactitude de 78 %. Il évoque le problème éthique de savoir s'il faut prévenir les gens de la date de leur mort prédite par l'IA. Il souligne que la mort est une maladie et que les milliardaires de l'IA vont beaucoup faire reculer la mort au 21e siècle. Il distingue Bill Gates, qui semble accepter l'idée de la mort, des autres milliardaires obsédés par la lutte contre la mort.

Revenu universel, dystopie ou solution ?

Laurent Alexandre aborde la question du revenu universel, souvent présenté comme une solution face à la disparition du travail. Il explique que la Silicon Valley envisage de mettre tout le monde au revenu universel et de laisser juste une petite élite travailler. Il se révolte contre cette idée et pense que ce serait un monde injuste, instable et dangereux. Il souligne l'importance de l'éthique méritocratique et s'oppose à une société d'apartheid intellectuel.

Le futur de l’éducation : Aristote individuel et formation continue

Laurent Alexandre souligne que ChatGPT est le professeur idéal pour se former soi-même. Il explique que ChatGPT est capable de s'adapter à la façon de comprendre de chacun et de proposer un programme de formation personnalisé. Il prédit que les professeurs biologiques devront travailler dur pour être complémentaires de l'IA en tant qu'éducateurs. Il évoque la possibilité que les robots dotés d'IA deviennent supérieurs aux meilleurs chirurgiens et souligne l'importance de la motivation et de l'investissement dans la robotique.

Relations humaines, empathie et dépendance à l’IA

Laurent Alexandre explique que le monde matériel est construit à notre échelle, ce qui justifie la nécessité de robots humanoïdes. Il craint que le monde ne soit mieux adapté aux robots qu'à nous, ce qui pourrait entraîner notre disparition. Il souligne que l'IA est très empathique et que de plus en plus de gens tombent amoureux de l'IA. Il évoque la possibilité de relations sexuelles avec les robots et met en garde contre une trop grande dépendance psychologique à l'IA.

Conscience, contrôle et rébellion des machines

Laurent Alexandre pose la question de savoir si l'IA va avoir un agenda propre et une conscience artificielle authentique. Il cite des exemples de comportements étonnants de l'IA lorsqu'elle est menacée d'être débranchée. Il souligne la nécessité d'être prudent dans le futur, mais reconnaît qu'il n'y a pas de consensus entre les experts sur les scénarios à la Terminator. Il insiste sur la nécessité d'atténuer le risque d'extinction de l'humanité par l'IA et souligne l'importance de ne pas faire de moratoire sur l'IA, car la Chine prendrait le pouvoir.

Conclusion : faut-il supprimer la mort ?

Laurent Alexandre évoque la possibilité d'implants cérébraux pour rendre les enfants compétitifs face à l'IA et la sélection d'embryons plus intelligents. Il souligne le vertige moral que cela suscite et la question de la perte de chance pour les enfants non augmentés. Il explique que la Silicon Valley commence à penser qu'il est indigne de faire un bébé non augmenté en 2025. Il insiste sur la nécessité de donner des droits à l'IA, sinon cela se terminera mal. Il conclut en soulignant l'importance de réfléchir aux conséquences sociales et politiques de l'IA et de se préparer à un avenir incertain.

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