Bref Résumé
Cette vidéo traite de la récente note doctrinale du Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) concernant le titre de Marie en tant que co-rédemptrice. L'auteur clarifie que ce document ne remet pas en question l'utilisation du titre, mais vise à qualifier sa signification. Il explique les deux sens principaux du terme (strict et subordonné) et comment ils s'appliquent à Marie, en s'appuyant sur des déclarations papales antérieures et des écrits de saints. La vidéo souligne que Marie participe à l'œuvre de rédemption du Christ, mais qu'elle n'est pas sur le même plan que lui.
- La note doctrinale du DDF ne remet pas en cause l'utilisation du titre de co-rédemptrice pour Marie.
- Le titre peut être utilisé dans un sens subordonné, reconnaissant le rôle de Marie dans l'œuvre de rédemption du Christ.
- Marie n'est pas sur le même plan que le Christ en matière de rédemption.
Introduction et contexte
L'auteur commence par une prière et explique qu'il va aborder un thème qu'il a commencé à traiter la semaine précédente : la récente déclaration du DDF concernant le titre de Marie en tant que co-rédemptrice. Il souligne qu'il s'agit d'une note doctrinale et non d'une déclaration papale directe, bien qu'elle porte la signature du pape. Cette distinction est importante car elle a suscité une certaine controverse parmi ceux qui souhaitent que Marie reçoive le titre de Rédemptrice. Le but de cette note est de clarifier et de qualifier le sens de ce titre, en mettant l'accent sur le rôle subordonné de Marie dans l'œuvre de rédemption du Christ.
Contexte historique et clarification du titre
L'auteur explique que le Vatican a déjà abordé cette question lors du Congrès marial international de 1996, où la possibilité de définir les titres de Médiatrice, Co-rédemptrice et Avocate a été étudiée. Bien que ces titres puissent être considérés comme appartenant au dépôt de la foi, il a été conclu qu'une définition manquerait de clarté théologique à ce moment-là. La note doctrinale actuelle vise à clarifier le sens du titre de co-rédemptrice, en soulignant qu'il peut avoir une double signification. L'auteur insiste sur le fait que le Vatican n'interdit pas l'utilisation du titre, mais qu'il est important de l'utiliser correctement.
Interprétation correcte du document
Pour interpréter correctement la note doctrinale, il faut comprendre les différents sens dans lesquels les titres de Marie peuvent être utilisés. Le document se concentre sur deux sens principaux : le sens strict (ou insubordonné) et le sens subordonné. Le sens strict impliquerait que le rôle de Marie dans la rédemption est égal à celui du Christ, ce que le Vatican rejette. Marie n'est pas Dieu et n'a pas le pouvoir d'annuler le péché originel, seul le Christ le peut. Marie a elle-même été rachetée du péché originel par le Christ.
Mérite condigne vs. Mérite congru
Seul le Christ peut obtenir un mérite condigne, c'est-à-dire un mérite librement donné sans aucune contribution du récipiendaire. Les êtres humains ne peuvent qu'aider par leurs prières, leurs sacrifices et leur réception des sacrements, mais ils ne peuvent pas donner de mérite à une autre personne. Dans le sens subordonné, Marie acquiert un mérite congru, différent du mérite condigne du Christ. Dans ce sens, le titre de co-rédemptrice est approprié pour Marie.
La mort de Marie et sa sainteté
Marie a été libérée du péché originel dès sa conception et était immunisée contre ses effets. Contrairement à nous après le baptême, elle n'avait pas de concupiscence, l'inclination au péché. Son âme était exempte de toutes les conséquences du péché originel. L'auteur précise que Marie est décédée, comme le mentionne le pape Pie XII dans sa déclaration sur l'Assomption corporelle de Marie au ciel.
Le rôle unique du Christ en tant que médiateur
Le Christ est le seul médiateur entre Dieu et l'homme, comme l'indique Paul dans sa lettre à Timothée. Marie ne peut pas être une seconde médiatrice ou une seconde rédemptrice, mais elle participe à l'œuvre de rédemption. Elle ne supprime pas le péché originel, seul le Christ le fait par les sacrements.
Le sens subordonné de co-rédemptrice
Dans le sens subordonné, il est tout à fait acceptable d'appeler Marie co-rédemptrice. De nombreux pontifes romains, saints, enseignements magistériels et révélations prophétiques approuvées par l'Église ont utilisé ce titre. L'auteur affirme qu'il peut ouvertement appeler Marie co-rédemptrice sans être inquiété par le Vatican, tant que cela est compris dans le sens subordonné.
Comprendre la rédemption
L'auteur souligne que la plupart des catholiques n'ont qu'une compréhension limitée de la rédemption. Il cite Saint Jean Eudes, qui distingue le plan de rédemption du Christ, achevé dans son humanité, et son achèvement qui attend d'être réalisé en nous et dans tous les membres du corps mystique du Christ. Il y a donc une double actualisation de l'œuvre de rédemption du Christ.
La rédemption continue
Saint Jean Eudes affirme que les mystères de Jésus ne sont pas encore complètement parfaits et accomplis. Ils sont complets en la personne de Jésus, mais pas en nous qui sommes ses membres, ni dans l'Église qui est son corps mystique. Cet achèvement se réalise d'abord par les grâces que Jésus a résolu de nous accorder, puis par les œuvres qu'il souhaite accomplir en nous par ces mystères.
Le rôle de Marie dans la rédemption continue
L'auteur cite le pape Jean-Paul II, qui a déclaré que rien ne manque à la passion du Christ. Cependant, Saint Paul dit qu'il complète dans sa propre chair ce qui manque aux souffrances du Christ. Les souffrances de Marie ont été amassées d'une manière interconnectée qui a manifesté sa foi et a contribué à la rédemption de tous, mais elles n'ont rien ajouté aux souffrances du Christ. Elles ont puisé dans les souffrances du Christ et ont communiqué des grâces aux autres par son mérite congru.
La restauration de toutes choses en Christ
L'auteur cite le serviteur de Dieu, le père Walter Chisik, qui a écrit que l'acte rédempteur du Christ n'a pas restauré toutes choses en lui-même, mais a simplement rendu possible l'œuvre de rédemption. La rédemption ne sera complète que lorsque tous les hommes partageront son obéissance à la volonté du Père. L'auteur explique que les fils de Dieu, appelés à recevoir la même sainteté primordiale que la création de Dieu dans l'Éden, restaureront la création.
Le don de vivre dans la volonté divine
Ceux qui reçoivent le don de vivre dans la volonté divine exercent le même effet rédempteur trans-temporel et universel que le Christ dans son œuvre de rédemption. Ils ne donnent pas la volonté divine, mais ils la reçoivent de Dieu et y participent. L'auteur souligne que le Christ ne peut pas épouser son corps mystique tant qu'il ne lui est pas présenté dans le même état immaculé que la Vierge Marie.
Comment nous co-rachetons avec le Christ
Nous remplissons dans notre propre chair les souffrances qui manquent à la passion du Christ en accueillant et en offrant intentionnellement les inconvénients, les troubles, les revers et les difficultés. Dans ce sens, nous co-rachetons tous avec le Christ dans le sens subordonné. Marie se distingue de nous tous par sa sainteté et sa correspondance à cette œuvre de rédemption, à la fois passivement et activement.
Déclarations papales en l'honneur du titre de co-rédemptrice de Marie
L'auteur cite plusieurs déclarations papales en l'honneur du titre de co-rédemptrice de Marie, notamment le pape Léon XIII, le pape Benoît XV, le pape Pie XI et le pape Jean-Paul II. Ces papes ont utilisé le titre de co-rédemptrice pour Marie, mais ils l'ont toujours entendu dans le sens subordonné.
Révélations de Jésus à Luisa Piccarreta
Dans les écrits de Luisa Piccarreta, Jésus révèle que Marie a reçu la mission unique d'être la mère du Fils de Dieu et l'office de co-rédemptrice de l'humanité. Il explique que la sainteté de Marie n'était pas suffisante pour attirer le Verbe dans son sein maternel, mais qu'il était nécessaire qu'elle embrasse toutes les créatures en les aimant, en faisant réparation pour elles et en adorant la majesté suprême en leur nom.
Le rôle de la volonté divine dans la co-rédemption de Marie
Marie révèle à Luisa Piccarreta que sa prérogative unique dans l'œuvre de co-rédemption émerge du don de vivre dans la volonté divine. Dès le moment où sa vie a commencé sur terre, la volonté divine a étendu son royaume dans tous ses actes. Marie a appelé Luisa dans tous ses actes, afin que le royaume de la volonté divine puisse être établi dans leurs actes combinés.
Autres références à Marie en tant qu'avocate, médiatrice et dispensatrice de toutes les grâces
L'auteur mentionne que de nombreux saints et docteurs de l'Église ont fait référence à Marie en tant qu'avocate, médiatrice et dispensatrice de toutes les grâces. Il conclut en citant les révélations prophétiques de la Vraie Vie en Dieu, où Jésus décrit Marie comme la co-rédemptrice de son rédempteur et la fiancée de son Esprit Saint.
Conclusion
En conclusion, l'auteur affirme que la récente note doctrinale du DDF ne change pas l'histoire de l'enseignement de l'Église sur Marie Co-rédemptrice, mais qu'elle clarifie les utilisations strictes et subordonnées de ce titre pour le bien des fidèles chrétiens.

