Bref Résumé
Haroun critique avec humour les clichés et les contradictions de la société actuelle. Il dénonce l'hypocrisie de ceux qui prônent le "moment présent" tout en profitant de privilèges, se moque des reconversions de carrière à la mode, et ironise sur les inégalités sociales et le racisme latent. Il termine en évoquant le déterminisme social et les difficultés rencontrées par les jeunes issus de milieux défavorisés.
- Critique de l'injonction à profiter du moment présent.
- Dénonciation des inégalités et des privilèges.
- Ironie sur le racisme et les contradictions sociales.
- Évocation du déterminisme social et des difficultés des jeunes défavorisés.
Profiter du moment présent et ses contradictions
Haroun commence par ironiser sur le conseil de "profiter du moment présent", le qualifiant d'inutile car le présent est insaisissable. Il critique ceux qui donnent ce conseil sans prendre en compte les réalités de la vie, où l'on est souvent tiraillé entre les regrets du passé et les espoirs pour l'avenir. Il se moque ensuite des reconversions de carrière à la mode, où des personnes privilégiées, après avoir amassé des fortunes, se lancent dans des activités "bio" ou "authentiques", souvent au détriment des populations défavorisées.
Les bobos et les inégalités sociales
Il poursuit en dénonçant l'hypocrisie des Parisiens qui s'installent en banlieue populaire pour "renouer avec la nature" tout en mettant leurs enfants dans des écoles privées. Il souligne le contraste entre leur discours socialiste et leur comportement réaliste, qui consiste à éviter la mixité sociale pour leurs enfants. Il ironise sur leur rapport aux populations noires et arabes, qu'ils apprécient au marché mais qu'ils évitent à l'école.
Les enfants surdoués et le déterminisme social
Haroun aborde ensuite le thème des enfants surdoués, en soulignant que ce phénomène est souvent associé à un milieu social privilégié. Il se moque des parents qui transforment le fait d'être "con" en privilège, en expliquant les difficultés scolaires de leurs enfants par leur précocité. Il oppose cette attitude à la réalité des ghettos, où les difficultés sont souvent attribuées à l'origine ethnique ou sociale. Il ironise sur l'absence d'enfants arabes surdoués, comme si les mathématiques étaient un coup de chance.
Racisme et écoles de commerce
Il raconte une anecdote sur un ami qui revendique l'invention des mathématiques par les Arabes, en soulignant le décalage entre cet héritage et la situation actuelle. Il reconnaît ensuite que sa remarque est raciste, mais estime qu'il serait préférable que les gens reconnaissent leur racisme plutôt que de le nier. Il évoque ensuite les écoles de commerce, où il a constaté l'incompétence de certains diplômés, et déplore le fait que trop de "cons" réussissent dans ce monde.
Privilèges et immigration
Haroun décrit le parcours typique d'un enfant privilégié, qui bénéficie du soutien financier de ses parents et prend une année sabbatique pour "savoir ce qu'il veut faire dans la vie". Il se moque de ces personnes qui partent en vacances en Afrique et reviennent en vantant la gentillesse des habitants, en leur conseillant d'y rester vivre. Il propose d'échanger ces personnes contre des migrants, afin de résoudre les problèmes d'immigration.
Déterminisme social et tatouages
Il termine en évoquant le déterminisme social, en décrivant le destin peu enviable d'un enfant né dans un milieu défavorisé à Roubaix. Il ironise sur les difficultés qu'il rencontrera pour obtenir un prêt à la banque avec un tatouage "de loup qu'on dirait un chacal". Il conclut en soulignant que malgré tout, à Roubaix, tout est possible.