Bref Résumé
Cette vidéo explore la nature de l'illusion du "moi" et la quête de plénitude. Andreas et son interlocuteur discutent de l'absence de réalité du "moi" séparé, de la nature illusoire de la recherche de satisfaction et de la manière dont la plénitude est déjà présente, bien qu'incompréhensible. Ils abordent également les obsessions, le sentiment d'indignité, le besoin de réassurance et la nature illusoire du temps et de l'expérience.
- L'illusion fondamentale est la croyance en un "moi" séparé.
- La recherche de la plénitude est illusoire car il n'y a personne à combler.
- La plénitude est déjà présente, mais elle est incompréhensible pour le "moi".
- Les sentiments d'indignité et le besoin de réassurance sont des constructions du "moi".
- Le temps et l'expérience sont également illusoires.
Introduction
Andreas introduit le sujet de la discussion, soulignant qu'il n'y a rien ni personne de séparé de ce qui se passe. L'illusion est de croire qu'il existe un "moi" distinct qui possède sa propre réalité. Tout le reste est la réalité naturelle, mais l'illusion d'être quelqu'un est aussi une réalité naturelle en tant qu'illusion. Il n'y a personne, et même parler d'illusion est trompeur car il n'y a que ce qui semble se produire. L'état d'être entier et complet n'est ni un sentiment ni une expérience, mais simplement ce qui semble se produire à personne.
L'illusion de la recherche
Andreas explique que la dynamique de la recherche appartient à l'illusion d'un "moi" séparé. Ce qui se passe n'essaie d'enseigner à personne, tout simplement est. Il n'y a rien à emporter de cette rencontre, car l'idée même d'apprendre quelque chose fait partie du rêve d'être quelqu'un qui a perdu quelque chose et doit devenir épanoui. Il n'y a personne d'insatisfait qui doit devenir épanoui. La réalité est entière et complète à sa manière incompréhensible, sans lien avec le bien ou le mal.
Obsessions et réalité
La discussion porte sur la possibilité d'avoir des obsessions quand il n'y a pas de personne. Andreas répond que non, car il n'y a rien sur quoi s'obséder. Les obsessions sont une façon de confirmer la réalité, et elles solidifient cette réalité. Si l'illusion du "moi" s'effondrait, les obsessions disparaîtraient car elles ne seraient plus alimentées. L'obsession, qu'elle soit positive ou négative, renforce la réalité du "moi" et de ses histoires.
Le "moi" et ses histoires
Il est souligné que chaque "moi" vit dans son histoire, la considérant comme significative et devant être entretenue. Le "moi" cherche la vérité dans son histoire et invente de nouvelles histoires plus adaptées. La plupart des gens s'obsèdent sur la vie quotidienne, cherchant à gagner plus d'argent ou à réussir. Tony appelle cela le "CD", une pensée qui tourne en boucle, avec le "moi" au centre. Le "moi" se met constamment en avant, se concentrant sur sa vie et ses expériences.
L'attente d'un changement dramatique
La discussion aborde l'attente d'un changement dramatique lorsque le "moi" disparaît. Cependant, l'absence du "moi" n'est pas nécessairement spectaculaire, car le "moi" n'a jamais été aussi réel qu'il le pensait. Lorsque le "moi" s'effondre, cela ne fait pas une grande différence car il n'a jamais été important. Le "moi" pense que la réponse est de changer les choses, en particulier de passer d'un état d'insatisfaction à un état de plénitude. Cependant, ces changements ne font aucune différence, car la recherche continue.
La liberté de l'insignifiance
Il est souligné que le fait que rien ne fasse de différence est en réalité une grande source de liberté. On peut faire ce qu'on veut, mais pour le "moi", c'est perçu comme négatif car rien ne change. Les gens essaient de changer leurs circonstances extérieures pour se sentir bien, ou leurs circonstances intérieures à travers la spiritualité. Cependant, lorsque le "moi" disparaît, la question de savoir si quelque chose est assez bien ne se pose plus.
Expériences d'éveil et souffrance
La discussion porte sur les expériences d'éveil avant la disparition du "moi". Andreas décrit avoir eu trois aperçus, suivis d'une contraction. Cependant, il n'a pas perçu la contraction comme négative, mais plutôt avec joie, reconnaissant la vérité de l'aperçu. La souffrance est revenue plus tard, à mesure que la distance avec l'aperçu augmentait.
Sentiment d'être aimé et sentiment d'indignité
La question de savoir s'il est possible de se sentir mal aimé après la disparition du "moi" est abordée. Andreas explique que s'il entre dans une pièce où tout le monde le déteste, il peut y avoir des sentiments de ne pas être aimé. Cependant, cela est différent du sentiment de base d'avoir été chassé du paradis ou de ne pas être digne. Ce sentiment d'indignité n'est pas remplacé par un sentiment de dignité, mais il n'a plus de sens. Il n'y a personne à devenir digne ou indigne.
Besoin de réassurance et culpabilité
Le besoin de réassurance, souvent lié au désir d'être aimé, est discuté. La réassurance sert à confirmer que l'on est correct, innocent et non coupable. Après la disparition du "moi", il n'y a plus besoin de réassurance, car il n'y a rien qui doive être bon. Le "moi" cherche constamment à se sentir en sécurité, digne et juste, luttant contre la culpabilité et l'indignité. Il cherche des réponses dans les histoires, essayant de remplacer les sentiments négatifs par leurs opposés.
L'illusion d'être quelqu'un d'insatisfait
Il est souligné qu'il n'y a personne d'insatisfait ou d'indigne. Cette réalisation ne nécessite pas de remplacer ces sentiments par un sentiment de dignité. La notion même d'être ici et que ce n'est pas suffisant n'a aucune réalité. Le "moi" cherche constamment une réponse pour remplacer les sentiments négatifs par quelque chose de mieux. Cependant, il suffit de reconnaître que ces sentiments sont illusoires et n'ont jamais été réels.
La nature creuse des émotions
En fin de compte, il ne reste qu'une émotion qui dit "Je ne suis pas assez bon", et elle est creuse. Ce n'est pas une émotion comme le bonheur ou la joie, mais plutôt une énergie qui peut déclencher une émotion. C'est une supposition de base, pas quelque chose à laquelle le "moi" doit penser. On ne peut jamais vraiment trouver cette émotion, car c'est une illusion.
La recherche de quelqu'un qui sait
Le "moi" recherche quelqu'un qui sait, espérant devenir quelqu'un qui a trouvé la réponse. Cependant, le "moi" se confirme constamment sa position, que ce soit à lui-même ou aux autres. Il est possible de maintenir cette illusion plus facilement en évitant les interactions sociales et en se confrontant à soi-même comme un être humain normal.
Le rôle de la parole et de la réflexion
La discussion porte sur le rôle de la parole dans le maintien de l'illusion du "moi". Andreas explique que s'il n'avait pas rencontré Tony et commencé à parler de son expérience, il vivrait probablement dans cette histoire sans y réfléchir. Certaines personnes pensent que le fait de parler constamment de l'absence du "moi" est une méthode pour maintenir cet état, mais ce n'est pas le cas. Il serait possible de vivre sans ces discussions.
Moments sans le "moi"
La discussion compare les moments où l'on n'est pas occupé par le "moi" à la disparition du "moi". Même dans l'expérience personnelle, le "moi" semble prendre des pauses, que ce soit consciemment à travers la méditation ou naturellement en conduisant une voiture. Cependant, on ne sait jamais vraiment s'il y avait quelqu'un ou non pendant ces moments.
Résonance et joie
La raison pour laquelle les gens viennent à ces rencontres est abordée. Andreas explique que la résonance est une description superficielle de ce qui fait que les gens restent et ne s'enfuient pas. En fin de compte, cela lui apporte de la joie. Il est heureux pour tous ceux qui viennent, et cette joie n'a rien à voir avec l'argent ou la reconnaissance. La résonance est simplement une ouverture qui crée de la joie.
L'illusion du "moi" renforcée
Il est observé que parfois, l'illusion du "moi" semble plus forte que jamais. Cependant, cette énergie n'a pas de pouvoir en soi et n'a pas de fondement. La dynamique de "Je suis moi, devrais-je y aller ?" n'a pas non plus de fondement. En fin de compte, ce n'est pas la raison pour laquelle on fait ou ne fait pas les choses.
Absence de lois naturelles
La discussion aborde l'absence de lois naturelles. Tout ce qui semble se produire ne peut être empêché de se produire, donc cela se produit naturellement. L'apparence des lois naturelles se produit également naturellement, sans effort. Il n'y a aucun effort nécessaire pour l'apparence de cette pièce à Amsterdam et de tous ceux qui y sont assis.
Souhaits et immédiateté
La question de savoir s'il peut encore y avoir des souhaits est posée. Andreas répond que oui, mais seulement en apparence. Il ne compte pas ce qui se passe en apparence. La discussion porte sur l'immédiateté et l'absence de distance. Il est possible que l'attention, qui se porte habituellement vers l'extérieur, retombe complètement sur elle-même, créant une présence totale et immédiate, mais qui reste une expérience. Il est également possible qu'il n'y ait personne et qu'il n'y ait pas de mots pour cela.
Protection du "moi"
Le sentiment de devoir protéger quelque chose, en particulier le "moi", est abordé. Il peut y avoir la peur que quelque chose soit détruit. Cependant, il n'y a rien à détruire et personne. Il peut simplement y avoir un retour à la maison et une prochaine rencontre pour personne. Cette énergie est subtile mais aussi très présente.
La signification de "apparemment"
La signification du mot "apparemment" est explorée. Il est ce qui reste après l'effondrement d'une personne. Lorsque la personne s'effondre, il n'y a plus de réalité, et ce qui reste ne peut être nommé ou décrit. "Apparemment" n'est pas un nouvel aspect qui apparaît soudainement, mais plutôt la réalité qui est retirée, laissant ce qui est insaisissable et incompréhensible.
Le "moi" et ses besoins
Le "moi" ressent une faim totale et pense qu'il est attaqué. Il est avide et demande constamment quelque chose au monde, à la vie et aux gens. Il conclut des accords avec la vie, se comportant d'une certaine manière pour obtenir quelque chose en retour. Cependant, cela ne fonctionne pas, car la sainteté n'écoute pas et ne reconnaît même pas le "moi". Le cri désespéré du chercheur reste inentendu.
L'impossibilité d'aider l'illusion
Même demander quelque chose est une tentative d'obtenir quelque chose. Il est impossible d'aider une illusion ou de lui donner quoi que ce soit. On ne peut pas donner quelque chose au "moi" qui est désespéré et a besoin d'une réponse. La réunion semble être un enseignement, mais elle n'enseigne rien. Elle semble faire quelque chose, mais il n'y a rien dedans pour personne. Quoi qu'il semble se passer, cela ne fournira jamais ce que le chercheur recherche.
La mort de l'image
En fin de compte, l'image du "moi" qui demande constamment quelque chose meurt. Rien d'autre ne se passe, et rien ne sera remplacé ou amélioré pour personne. La notion de "Je suis et j'ai besoin de quelque chose" disparaît. La même pièce, la même réunion, le même monde, peut-être même les mêmes pensées et sentiments, mais fondamentalement, tout reste le même.
Reconnaissance et impact
Il est souligné que le but n'est pas de susciter une reconnaissance ou une résonance qui ferait disparaître le "moi". Bien que cela puisse arriver, cela n'apportera pas ce que le chercheur recherche. De nombreuses choses peuvent changer en apparence, et cette rencontre peut avoir un impact sur la vie des gens, mais cela n'a jamais été personnel ou pour le "moi".
L'intérêt du "moi" pour la plénitude
Le "moi" n'est jamais réellement intéressé par ce qu'il pense vouloir, mais seulement par la plénitude qu'il pense en retirer. Il ne se soucie pas de l'argent ou des changements, mais seulement de la plénitude. Il n'est intéressé que par les choses qui semblent pouvoir la fournir.
Souhaits et intention
Si l'on dit que l'on veut plus d'argent, ce n'est pas lié à la plénitude. Vouloir plus d'argent est simplement ce que c'est, sans avoir besoin de servir qui que ce soit ou de se produire pour rendre le "moi" épanoui. C'est libre d'être ce souhait dans l'instant présent. Le "moi" considère le souhait d'avoir plus d'argent comme un outil pour la plénitude future, et non comme une plénitude en soi.
L'illusion de la propriété
La discussion porte sur le sentiment d'être le propriétaire de ses circonstances et de ses expériences. Le "moi" considère ses circonstances, son corps et ses expériences comme sa propriété. Il peut même penser qu'il peut être le propriétaire de la liberté. Cependant, la seule façon dont le "moi" sait comprendre la liberté est qu'elle soit quelque chose dont il peut être conscient, qu'il peut expérimenter, posséder et dont il peut être sûr. Si ce n'est pas pour lui, cela n'a aucune valeur.
Le "moi" est perdu
Il est souligné que le "moi" est perdu et devine constamment. Tout ce qu'il pense être la réponse potentielle n'est qu'une supposition basée sur ce qui s'est bien passé dans le passé, sur ce que disent les autres ou sur ce qui est écrit dans les livres. Le "moi" marche à travers la vie complètement aveugle, essayant différentes voies sans savoir où il va. Il est facile de projeter des idées prometteuses sur les autres, en particulier s'ils ont un large public. Cependant, on ne peut pas prouver au "moi" que cela ne fonctionnera jamais, car il suppose toujours qu'il existe une réponse qu'il n'a pas encore trouvée.

