Bref Résumé
Cette vidéo traite de la question de savoir qui a été le premier pape, en explorant différentes perspectives et en soulignant l'importance de cette question pour comprendre la doctrine catholique. Elle examine les réponses courantes, y compris l'affirmation selon laquelle Saint Pierre a été le premier pape, et analyse les arguments protestants qui proposent d'autres candidats ou nient l'existence d'un premier pape identifiable. La vidéo aborde également le concept de développement doctrinal et son application à la papauté, en soulignant la distinction entre le développement organique et la rupture doctrinale.
- La papauté est la doctrine la plus distinctive de l'Église catholique.
- La question de savoir qui a été le premier pape est essentielle pour comprendre les fondements de l'Église catholique.
- Les réponses protestantes à cette question varient et se contredisent souvent.
- Le développement doctrinal est un processus authentique, mais il ne doit pas être confondu avec une rupture doctrinale.
Introduction
L'auteur explique que la question de la papauté est cruciale pour comprendre le catholicisme, en particulier pour ceux qui viennent d'autres traditions chrétiennes. Il souligne que la papauté est la doctrine la plus distinctive de l'Église catholique et que répondre à la question de savoir si Jésus a établi la papauté est essentiel pour déterminer si l'on doit être catholique ou non. Il propose une question simple pour aborder ce sujet : "Qui a été le premier pape ?" et présente trois types de réponses possibles : Saint Pierre, une autre personne, ou une évolution graduelle.
Les Trois Réponses Possibles
L'auteur détaille les trois réponses possibles à la question "Qui a été le premier pape ?". La première réponse, la réponse catholique, est que Saint Pierre a été le premier pape, investi d'une autorité transmise à ses successeurs, les évêques de Rome. La deuxième réponse est qu'il y a eu un premier pape, mais que ce n'était pas Pierre, ce qui soulève la question de savoir qui était ce premier pape. La troisième réponse est que la papauté a évolué au fil du temps, ce qui évite de répondre directement à la question de savoir qui a été le premier pape. L'auteur souligne que même si la papauté a évolué, il est important de déterminer quand et où l'on trouve une personne que l'on reconnaîtrait comme pape.
Le Lien avec la Fondation de l'Église Catholique
L'auteur souligne le lien entre la question de savoir qui a été le premier pape et celle de savoir qui a fondé l'Église catholique. Il cite un théologien luthérien, Dr. Jordan Cooper, qui souligne que si le fondateur du catholicisme est Jésus-Christ, alors que le fondateur du luthéranisme est Martin Luther. L'auteur explique que l'on peut retracer le luthéranisme à Luther en 1517, date à laquelle il s'est séparé de l'Église catholique. Il souligne que les catholiques affirment que l'Église catholique a été fondée par Jésus-Christ et les apôtres, et non par un individu à une date ultérieure.
Autres Candidats au Titre de Premier Pape
L'auteur aborde la question de savoir s'il y avait même un évêque à Rome au début de l'histoire de l'Église, car sans évêque, il ne peut y avoir de pape. Il examine également l'argument selon lequel les premiers évêques de Rome n'avaient pas l'autorité que l'on associe au pape. Il rejette l'idée que Constantin ait fondé l'Église catholique, car Constantin n'était pas un évêque et ne peut donc pas être considéré comme le premier pape. Il mentionne une théorie évolutionniste selon laquelle l'autorité des dirigeants de l'Église a augmenté au fil du temps, en particulier après que le christianisme est devenu la religion dominante de l'Empire romain.
Saint Sylvestre, Saint Léon le Grand et Saint Grégoire le Grand
L'auteur examine d'autres candidats au titre de premier pape, notamment Saint Sylvestre, Saint Léon le Grand et Saint Grégoire le Grand. Il cite l'historien et théologien protestant Philip Schae, qui affirme que Léon le Grand est le premier pape au sens propre du terme. L'auteur mentionne également l'argument de Gavin Ortland selon lequel la papauté a commencé avec Léon, mais qu'elle s'est pleinement développée avec Grégoire. Il cite également John Barnett, qui affirme que le premier vrai pape était Grégoire Ier en 593. L'auteur souligne que ces différentes théories se contredisent.
L'Invention du Catholicisme au IXe Siècle
L'auteur réfute l'affirmation de Wes Huff selon laquelle le catholicisme romain n'existait pas avant le IXe siècle, date à laquelle le pape a choisi l'empereur romain Charlemagne. L'auteur souligne que cette affirmation est arbitraire et qu'elle se concentre sur l'influence séculière de la papauté plutôt que sur sa nature interne. Il soutient que la question de savoir quand le premier pape a existé ne peut être répondue en examinant les crises géopolitiques ou les relations du pape avec les dirigeants séculiers.
L'Arbitraire des Réponses Protestantes
L'auteur soutient que les réponses protestantes à la question de savoir qui a été le premier pape sont variées, contradictoires et arbitraires. Il souligne qu'elles se concentrent sur les relations du pape avec les autres plutôt que sur la nature interne de la papauté. Il cite le travail de Philip Schae, qui reconnaît que les évêques de Rome avant Léon le Grand exerçaient une autorité hiérarchique, mais hésite à les qualifier de papes. L'auteur soutient que les actions de ces premiers évêques, telles que l'excommunication et l'intervention dans les conflits d'autres églises, démontrent qu'ils se considéraient comme ayant une autorité papale.
L'Autorité Papale Avant Léon le Grand
L'auteur examine des exemples d'autorité papale exercée avant Léon le Grand, notamment les controverses sur la date de Pâques, la restauration des chrétiens déchus et la validité du baptême administré par les hérétiques. Il cite l'exemple de Saint Jérôme, qui a écrit au pape Damase en 376 pour lui demander de l'aide pour résoudre un conflit entre les évêques orientaux. Jérôme a reconnu Damase comme le successeur de Pierre et a affirmé qu'il était nécessaire d'être en communion avec lui pour le salut. L'auteur cite également le décret du pape Sirice en 385, qui imposait le célibat sacerdotal et affirmait que les prêtres n'étaient pas libres d'ignorer les statuts du Siège apostolique.
Le Décret du Pape Innocent Ier
L'auteur souligne que le pape Innocent Ier est allé encore plus loin en affirmant que rien ne devait être décidé dans le monde chrétien sans la connaissance du Siège romain et que tous les évêques devaient se tourner vers Saint Pierre en matière de foi. Il demande ce qui manque à ces papes pour être considérés comme tels, à part le couronnement d'empereurs séculiers ou les négociations avec des rois. Il soutient que ces actions ne sont pas essentielles à la définition de la papauté et que tout ce qui est essentiel à la papauté était déjà présent chez ces papes antérieurs.
Le Développement Doctrinal et la Papauté
L'auteur aborde la question du développement doctrinal et de son application à la papauté. Il souligne que le développement doctrinal est un processus authentique, mais qu'il ne doit pas être confondu avec une rupture doctrinale. Il compare le développement doctrinal à la croissance d'un chiot en chien, qui reste authentiquement lui-même tout au long de sa croissance. Il soutient que la papauté a évolué au fil du temps, mais qu'elle est restée fondamentalement la même. Il utilise la parabole du grain de moutarde pour illustrer la croissance de l'Église catholique, qui est passée d'une petite organisation à la plus grande religion du monde.
La Parabole du Grain de Moutarde et l'Église Catholique
L'auteur explique que la parabole du grain de moutarde, qui décrit comment une petite graine devient un grand arbre, illustre la croissance et le développement de l'Église catholique. Il souligne que l'Église catholique est la plus grande religion du monde et qu'elle a connu une croissance et une organisation importantes au fil du temps. Il compare cela à la croissance d'Apple, qui est passée d'un garage à une multinationale. Il soutient que le fait que le pape soit plus influent aujourd'hui qu'il ne l'était dans le passé n'est pas une déviation du plan du Christ, mais plutôt une conséquence naturelle de la croissance et du développement de l'Église.
L'Appel de Saint Jérôme à la Tradition Apostolique
L'auteur conclut en citant Saint Jérôme, qui exhorte les chrétiens à rester dans l'Église fondée par les apôtres et qui continue jusqu'à ce jour. Jérôme met en garde contre les groupes qui prennent leur nom d'un autre que Jésus-Christ, car ils ne sont pas la véritable Église. L'auteur souligne que les catholiques peuvent retracer leur lignée jusqu'à Jésus-Christ et aux apôtres, tandis que les protestants ont rompu avec cette tradition. Il soutient que l'essence des Écritures n'est pas la lettre, mais le sens, et qu'il est important de suivre l'autorité de Jésus-Christ et de ses successeurs, les papes.